En regardant le monde glisser de jour en jour dans une direction que peu de gens souhaitent, je ne peux m'empêcher de me rappeler ce propos de Jean Paulhan :
Nous n'infligeons plus de tortures qu'anonymes et imméritées. Aussi bien sont-elles mille fois plus atroces, c'est le peuple entier d'une ville que la guerre met à rotir d'un seul coup. La douceur excessive du père, de l'instituteur ou de l'amant se paie par le tapis de bombes et le napalm et l'explosion des atomes. Tout se passe comme s'il existait dans le monde certain équilibre mystérieux de la violence dont nous avons perdu le goût et jusqu'au sens. -- Préface pour Histoire d'O, 1954 (© Société Nouvelle des Editions Jean-Jeaques Pauvert, 1954-1972)
Cette remarque ne doit pas être comprise comme une résignation, d'autant plus que cela est d'un homme qui ne s'est jamais résigné à cette barbarie.
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